CAPSULES

Anne LAROUZÉ & Manon LEFÉBURE

Descriptif – Dossier de présentation du projet Les Capsules
Quelle trace archéologique laissera notre époque?
Retrouvera-t-on d’ici deux millénaires, dans l’enceinte du Vieux port, des vestiges de trottinettes électriques, des rails de tram? Quels récits et interprétations seront donnés de ces éléments? Alors que le niveau de la mer monte sous l’effet du réchauffement climatique, où seront retrouvés ces vestiges? Sous l’eau ou sur terre?
Témoin concret d’un passé, inscrit dans le présent et messager pour l’avenir, le vestige marseillais se joue des temps et des rivages, lié à l’histoire pluri-millénaire de cette ville-port.
Conçue avec l’aide d’outils de Design Fiction, l’installation utilise l’objet, la narration et le son pour relier intimement
l’univers sous-marin et l’espace terrestre dans une échelle de temps longue. Inspirée par les expériences amphibies du Téléscaphe de Callelongue, développé dans les années 1960 dans les calanques marseillaises, la forme des Capsules est
hybride, autant amphore que télécabine.
Entre savoirs-faire artisanaux et industriels, la capsule terrestre est fabriquée à la main au colombin d’argile quand la capsule sous-marine est en cours de développement au sein du laboratoire VICAT Ciment. Présentée dans le dispositif narratif et sonore, comme des vestiges sous-marins, traces d’un passé mystérieux, cette installation porte autant d’invitations à questionner le statut de la rive que celui de l’objet à l’ère de l’anthropocène. Les Capsules se nourrissent de références narratives et formelles aussi diverses que le géant noyé de James G. Ballard, les Hommes-Bulles de Spirou, les architectures sous-marines de Jacques Rougerie, les citées englouties et les gisements d’amphores.
Née dans le cadre du programme “L’Objet d’une rencontre” porté par le Musée d’Histoire de Marseille, Marseille Design Méditérannée et la Chambre des métiers et de l’artisanat PACA, l’installation sera présentée dans le cadre de l’exposition éponyme qui aura lieu du 16 septembre au 31 décembre 2022 au Musée d’Histoire de Marseille et au Musée subaquatique de Marseille.

Anne Larouzé, céramiste et artisan d’art. Après dix ans d’apprentissage, elle ouvre en 2014 son atelier de céramiste à la Tuilerie Bossy, à Gardanne, où elle développe des projets à forte créativité incorporée dans le domaine des arts et du design. Repérée par la Fondation Hermès et lauréate du prix
Swissceramics, elle présente actuellement une exposition personnelle au Muséum d’Histoire Naturelle de Genève, Suisse.
Manon Lefébure, designer (Ensaama, 2016), qui crée à la croisée de l’artisanat et de la narration. Se servant des sentiments intimes comme matière première, son objectif est de faire résonner auprès des publics,
des émotions collectives et universelles. Ses médiums sont principalement liés au domaine textile (broderie, touffetage, tissage). Elle travaille également la céramique. Convaincue de la richesse collaborative, elle affectionne les échanges de savoir-faire.
Le Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique (LMA), unité du CNRS, participe à la conception de la captation sonore sous-marine, diffusée au Musée d’histoire de Marseille.

Partenaires

Projet porté par le Musée Subaquatique de Marseille, le Musée d’Histoire de Marseille, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat – PACA et par l’association Marseille Design Méditerranée – Les Capsules reçoit le soutien technique de VICAT et du CNRS. Elles seront exposées dans les deux musées du 15 septembre au 31 décembre 2022.